extrait de la couverture de Bluebird

Hum. Il semblerait que je n’ai pas posté ici depuis quelques temps. Pas mal de raisons diverses et variées, mais sans grand intérêt pour le lecteur.

Cependant, quand j’ai vu hier l’annonce de la liquidation des éditions ActuSF, cela m’a fait un petit quelque chose. Pendant un temps – lointain désormais !-, j’ai vu le site comme un concurrent moins à mon goût du défunt Cafard Cosmique, et j’ai eu du mal à m’y attacher. Et puis, finalement, les années passant, il faut avouer qu’il s’agit d’un pilier de la SF en France. Et puis, plus récemment, j’ai eu l’occasion de découvrira quelques belles lectures dans ces jolies éditions, comme « La lumière lointaine des étoiles », dont je parlais ici. Comme Summerland, dont je parlais ici. Et puis comme ce Bluebird dont je vais vous parler ici.

Et au final, un éditeur qui ferme, en SF, c’est toujours une terrible nouvelle. Alors, en guise de petite contribution ridicule mais il en faut (n’étant pas milliardaire, mes contributions se voient moins, il faut l’avouer), je me suis dit que j’allais poster une petite chronique pour dire tout le bien que je pensais de ce livre. Trop tard certes, mais du coup je vais aussi en profiter cette semaine pour rattraper un tout petit peu mon retard (car ne pas poster ne veut pas dire pas lire, vous vous en doutez…), et vous mettre quelques chroniques de mes lectures récentes !

Un space opéra, si si

Bon, commençons par le début, à savoir ma non-spécialité absolue : le résumé. Soyons simple : on est ici dans un Space Opéra dans le sens le plus classique du terme. Une héroïne, une aventure, un saut de planète en planète pour tenter de sauver le monde, ou en tout cas des proches. Plus précisément, on suit Rig, femme contestataire dans une galaxie qui tolère difficilement ce type de profil, mais surtout génie absolu (des armes, a priori). Rig vit sa vie entre petits boulots et larcins dans un univers marqué par la prédominance de 3 empires, qui franchement ont l’air tous plus ou moins détestables. Et qui se livrent une guerre qu’on pourrait aisément qualifier d’éternelle.

Et je n’ai pas envie d’en dire plus. Car pour le coup, le résumé à l’arrière en dit trop à mon sens, anticipant sur un grand nombre de pages.

Du rythme, de l’action, des personnages sympathiques

A défaut d’en dire plus sur l’histoire, je peux quand même essayer de vous donner du feeling sur l’intérêt pour vous.

L’éditeur, sur son site, parle de « Han Solo écrit par Becky Chambers » (ici). Et j’arrive à la fois à ne pas forcément être d’accord, mais en même temps à comprendre d’où il vient.

On est ici dans ce que j’aurais envie de qualifier d’action à échelle humaine. Il se passe sans doute des choses dans la galaxie, mais on a vraiment la vision du personnage principal. Ce qui donne une approche très humaine à l’histoire, voire sympathique (le personnage principal ayant une tendance sympathique quand même). Personnage aventurier qui a en effet un certain nombre de traits en commun avec Han Solo : aventurier, pilote son propre vaisseau et y tient beaucoup, a une fâcheuse tendance à foncer tout droit.

Cette approche humaine ne suffit cependant pas à en faire un Becky Chambers, pour la simple raison que vous n’allez pas forcément ressortir très optimiste sur l’espère humaine. Pas si pessimiste non plus notez, mais ce côté feel good qui marque l’oeuvre de Becky Chambers n’est à mon sens pas présent. Ce qui n’enlève rien au côté agréable de la lecture ! Ce n’est juste pas spécifiquement du feel good.

En synthèse : lisez le pour passer un bon moment !

Où tout cela nous laisse ? Au fait que Bluebird est une lecture qui m’a fait passer un très bon moment ! Le livre est vraiment efficace : bon rythme, persos attachants, histoire intéressante. Pour en faire une légende, il faudra des suites – que je lirai volontiers d’ailleurs, il y a la place-, mais en attendant, c’est vraiment le type de bonne lecture à laquelle j’aime m’adonner pendant mes vacances. Profitez en tant que c’est encore possible donc : venez rencontrer Rig, et la suivre à travers une galaxie sans sabre laser, mais avec pas mal de choses sympas quand même !

Autres avis : l’Ours Inculte, Fantasy à la carte

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