
Hé bien. Je viens de terminer ma lecture du tome 4 du dévoreur de Soleil, de Christophe Ruocchio, fort justement appelé “Les Royaumes de la Mort”. Et il faut que je vous en parle. En plus, il semble que ce sera la première fois que je vous parlerai de Sun Eater, ce qui m’étonne tant j’apprécie toujours ces moments de lecture depuis la publication du premier tome en français, en 2020.
Du space opéra, mais pas que…
A tout seigneur tout honneur, c’est au célèbre Apophis que je dois de m’être lancé dans cette série (grâce notamment à cette chronique). Pour vous hyper sur cette saga, n’hésitez pas à vous y référer, il fait ça très bien. Cette saga est une saga de, disons, space opéra. Mais pas que, du tout.
Disons qu’on y suit le récit à la première personne dressé par le héros, Hadrian Marlowe. Palatin de son état, c’est à dire membre de la noblesse du gigantesque empire galactique qu’a constitué une partie d’une espère humaine qui a conquis les étoiles. Ce qui lui octroie une vie nettement plus longue que le commun des mortels grâce à des gênes pensés sur mesure.
La partie space opéra provient du fait qu’on se promène dans un empire galactique en guerre, ce qui permet de répondre à pas mal de codes du space opéra. Mais, à dire vrai, on va plus loin, car il lui arrive de sacrées aventures à ce bon vieux Hadrian, ce qui donne à ce récit un côté récit d’aventures, récit initiatique, peplum… Choisissez votre poison !
Bref, on est ici dans une saga de space opéra, de roman d’aventures, pleine de rebondissements et d’intensité.
Un tome 4 loin de conclure la saga…
Bon, c’est un tome 4, je ne veux pas spoiler, difficile de vous raconter grand chose. Et puis, à ce stade, il y a deux solutions : vous avez lu les premiers tomes et hésitez à poursuivre ou vous hésitez à vous lancer dans la saga en attendant de voir si elle avance bien.
A ces deux profils de lecteurs potentiels, j’ai envie de dire la même chose : lancez vous !
Et pourtant, je dois avouer que, pendant une bonne grosse partie du livre – qui comme toujours, se lit tout seul dans un style agréable -, je me suis demandé combien il faudrait de tomes pour finir cette saga. Car il faut avouer qu’on semble très très très loin de la conclusion de tout cela (il faudra que je me renseigne pour savoir combien de tomes sont prévus). Et ce tome marque encore un changement dans le style par rapport aux précédents puisqu’il s’agit très largement d’un huis clos, ce qui ne facilite pas vraiment le fait de voir la sortie arriver.
Donc, de gros doutes pendant une partie du livre, sur le mode “c’est sympa j’aime toujours autant, mais je me demande quand même combien de tomes encore, j’ai un Scalzi à lire”.
… mais d’une noirceur abyssale, et d’une intensité exemplaire
Mais, finalement… La deuxième partie est incroyable. Et tout ce tome est fait pour mettre en scène cette fin extraordinaire. Quelle noirceur par contre ! Quelle dépression absolue que ce tome ! Royaume de la mort était un titre bien trop gentil pour ce livre, on devrait plutôt parler de voyage en enfer ! Rien que pour l’intensité de la noirceur permanente, ce livre mériterait d’être lu. Je crois n’avoir jamais vu cela – mais je ne suis pas un spécialiste en noirceur -. C’est déprimant, c’est sans espoir, c’est intense, et l’auteur n’a peur de rien.
Bref. Faisons simple. Si vous n’avez pas encore commencé la saga, allez lire Apophis, et partez sur son enthousiasme en sachant que ça continue à se développer : c’est une très très très bonne saga de space opéra/aventures. Si vous avez déjà commencé, hé bien, indiquez moi le lien de votre critique car évidemment vous allez poursuivre, et vous le savez fort bien ! Pour une fois, je ne dirais pas que j’ai passé un bon moment avec cette lecture. Mais un sacré moment quand même !
Critique précédente : Second Oekumène, tome 4
Critique suivante : un petit Scalzi ?
Merci 🙂 Eh bien là, pour le coup, c’est ta critique qui me donne sacrément envie de m’y remettre (manque de temps, pas d’envie, clairement), parce que je n’ai pas encore lu les tomes 3-4 (oui, j’ai honte…). D’après ce que j’en sais, 7 tomes sont prévus, donc effectivement, on est loin de la fin.