
J’ai l’impression de ne vous parler que de Brandon Sanderson en ce moment. Mais tant pis ! Ce “Missions Stellaires” est un excellent livre, et je suis obligé de vous en dire aussi quelques mots !
Un livre a priori intermédiaire
Missions Stellaires est en réalité composé de 3 livres différents : Héliante, RéAube, et Rivéternelle. Je dis trois livres, et pas nouvelles, car chacun fait entre 200 et 300 pages : on est donc bien dans un lot très honnête ! Je ne peux d’ailleurs que saluer la sympathie de l’éditeur (Livre de Poche, mais format plus grand que le classique) de réunir les 3 en un ouvrage pour 22,90. A l’heure où les prix me semblent considérablement augmenter, et où certains aiment couper en deux les livres (je ne pense à aucun éditeur !), c’est bienvenu.
Bref. Il s’agit ici du 4e livre dans l’univers de Skyward, après 3 premiers consacrés à une héroïne en particulière, la bien nommée (?) Spensa. Temporellement, il se trouve entre le 2 et le 3, et chaque livre ici présente la spécificité de nous fournir le point de vue d’autres protagonistes de l’histoire que la seule héroïne principale.
Disons le très clairement : ce côté livre intermédiaire/je change de personnage est pour moi la recette du désastre. Cela a rarement marché avec moi, et ça sonne toujours ‘remplissage’. Je m’y suis donc lancé avec une certaine inquiétude, sachant en plus que j’ai vraiment beaucoup apprécié le premier tome, comme le deuxième puis le troisième (mais pas de lien sur le 3e, il semblerait que je ne vous en ai rien dit !).
Toujours une histoire de space opéra/roman initiatique
Parce que vous n’avez peut être pas encore tous lus SkyWard, je peux rappeler un peu de quoi on parle. Placés dans une époque indéterminée, on suit un groupe d’humains survivants. Peu nombreux, réfugiés sur une planète qui n’est pas la Terre, ces derniers luttent pour leur vie en permanence contre des vaisseaux ennemis venant régulièrement tenter de les neutraliser. Pour cela, un peu à la Top Gun, ils disposent d’escadrilles de combats qui risquent en permanence leur vie. Plutôt constitués d’adolescents, ou de jeunes adultes.
Ici, Skyward prend place après le deuxième tome, et met en avant des personnages importants mais moins exploités jusqu’à présent de l’escadrille “Vers les Etoiles”. Et contribue à mieux éclaircir ce qu’il se passe autour de cette planète, puisque, au delà du premier tome, on découvre petit à petit qu’il existe un univers autour qui n’aime pas franchement les êtres humains.
Tous les ingrédients y sont !
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que j’ai passé un sacré bon moment en lisant ces “Missions Stellaires” ! Bien sûr, pour ceux n’ayant pas lu le premier, ce n’est pas un bon point de départ. Le premier reste exceptionnel pour moi, il a en plus un gros côté roman initiatique, et il est vraiment important de comprendre d’où tous ces personnages viennent.
Mais, si vous avez apprécié les autres tomes, et hésitez comme moi à vous lancer dans un tome qui semble “annexe”, n’hésitez pas ! Malgré le changement de personnage, l’univers est complètement présent, et conservé. Le style, si facile et fluide, est toujours le même, et malgré les presque 800 pages, aucun problème pour vous avaler l’ouvrage en quelques heures. De plus, découvrir d’autres personnages est une vraie réussite, et ouvre en plus de nouvelles perspectives sur le développement de l’univers. De plus, à mon sens, l’histoire qui y est contée, si elle n’est pas nécessaire au tome 3, est un vrai plus. L’univers se complexifie, des personnages probablement importants y sont présentés… Vraiment, une sacrée réussite !
Au final… Lancez vous dans Skyward !
Le cycle de Skyward est une sacrée réussite pour moi. Dans la lignée de “Un vieil homme et la guerre” (un chouïa en dessous peut être pour le moment), avec un petit côté Assassynth. Ici, Missions Stellaires, en changeant les personnages, était un vrai pari. Mais le pari est complètement atteint : on en sait plus sur l’univers, on s’est attaché à d’autres personnages, et cela ne fait qu’augmenter mon impatience de m’y plonger de nouveau ! Au final, mon seul regret est sans doute : pourquoi l’avoir appelé “2.5” ? C’est un livre à part entière, et je ne peux que vous conseiller de vous y plonger !
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