
Et voici encore un projet secret pour l’ami Brandon Sanderson : le Manuel de Survie du Sorcier Frugal dans l’Angleterre médiévale. Le deuxième pour moi après Yumi, et le Peintre de Cauchemars.
Démarrer sans ne rien savoir…
L’histoire de ce livre est assez différente de la littérature Fantasy habituelle à mon sens. Notre héros se réveille dans un monde qu’il ne connait pas, avec plus ou moins aucune connaissance du lieu, de son identité, de ce qu’il fait ici. Complètement perdu, dans un monde qui lui semble en plus complètement décalé temporellement – on se croirait au moyen âge ! Sauf que… y aurait-il en plus de la magie ?
Accroche rigolote, mais qui ne dit pas grand chose, je vous l’accorde. Mais c’est bien ce qu’il faut savoir pour se lancer dans ce livre : on suit un héros qui va devoir tout (re)découvrir, et “grimper” socialement, puisqu’il part quand même du niveau zéro. Seule subtilité : il a quelques pages d’un livre, d’un “Manuel de Survie d’un Sorcier Frugal en Nouvelle-Angleterre”, qui semble avoir quelques réponses…
… ce sont les codes d’Isekai, i.e. de mangas !
Vous aurez peut être deviné où je veux en venir avec cette présentation : on est ici dans un manga ! Et plus particulièrement dans un “Isekai”, qui se définit, d’après la première définition sortant sur Google de la façon suivante : “Dans ces histoires, le héros, la plupart du temps un homme banal et sans succès, se retrouve projeté (par exemple après réincarnation ou connexion à un jeu) dans un autre monde”. On y est à 200%.
Et la bonne nouvelle c’est que, c’est Brandon Sanderson : bien sûr que ça fonctionne ! Les projets secrets sont un peu des moments volés dans sa bibliographie pour moi, des moments à part dans lequel il part dans quelque chose de nouveau, sans pour autant renier son talent de conteur. On est ici complètement là dedans.
L’histoire se lit, comme on pouvait s’y attendre, toute seule, possiblement en une fois. Le héros est attachant, rencontre des personnages attachants et, comme dans tout bon Isekai, progresse, en partant de rien. Un côté épique, un côté naïf, un côté fleur bleu, un coté action. Tous les ingrédients y sont !
Brandon Sanderson a donc écrit, tranquillement, un manga. Je ne m’y attendais pas, mais tous les codes y sont, mais avec sa touche personnelle de conteur. Alors, si vous aimez les héros un peu nuls, mais qui se soignent. Si vous avez envie d’une promenade dans un moyen âge enchanté : embarquez ! Et de mon côté, j’attends désormais avec impatience le prochain – et dernier – projet secret de l’ami Brandon, qui ne devrait pas tarder à sortir en plus !
Chronique précédente : La Tragédie de l’Orque (Pierre Rafaust)
Chronique suivante :