Extrait de la couverture de Yumi et le peintre de cauchemars

Brandon Sanderson semble s’être ennuyé pendant le Covid, et c’est une bonne nouvelle ! Car, pour fêter ça, il a écrit des livres dits “projets secrets”, financés a priori de façon participative (même si ça ne concerne pas la version française il me semble, qui n’a pas l’air autoéditée). Et ça donne des livres un peu différents de ce qu’il fait d’habitude. En l’occurence, ici, je me suis lancé sur son deuxième projet secret, “Yumi et le peintre de cauchemars”.

Une lecture à la cool

Comme dirait un vieil ami à moi, on se place à la cool avec ce livre. On est clairement dans de la littérature ado-compatible, ce qui n’est nullement un point négatif : j’aime bien me détendre en lisant !

Bon, de quoi ça parle ceci dit. Peintre vit dans un monde de ténèbres éternelles, et est un “peintre de cauchemar”. Un jeune adulte dont le principal métier est de se promener la nuit dans sa ville afin de peindre les cauchemars. Ce qui s’entend au sens littéral : ceci les fige dans des formes qui évite qu’ils ne s’en prennent aux humains. A l’inverse, Yumi est une prêtresse vivant dans un monde de lumière éternelle, en appelant aux esprits en faisant appel globalement, à sa grâce. Ces deux mondes ne se connaissent pas, sont vraiment à l’opposé l’un de l’autre. Les personnages sont également à l’opposé, entre jeune homme sombre sans but et prêtresse lumineuse à la vie bien réglée. Et pourtant, bien sûr, un élément extérieur va les amener à se réunir, à se retrouver, et l’intrigue va commencer.

Un moment feel-good, sans forcément plus de prétention

Bon, l’histoire parait simple, et un peu caricaturale (lumière, nuit, on est dans une symbolique assez simple). Mais est-ce que ça fonctionne?

Hé bien, à mon sens, ça fonctionne très bien ! L’histoire se lit toute seule, on s’attache progressivement aux personnages. Tout cela est ma foi très gentillet, mais en même temps, pourquoi bouder son plaisir ?

Et puis, mine de rien, c’est une lecture qui peut se partager en famille. En lisant ce genre de livres, c’est une question que je me pose : est-ce que je peux le conseiller à mon grand bonhomme de 11 ans un peu inquiet par des lectures qui font peur. Et oui, probablement, même si la notion de cauchemar risque de ne pas lui plaire, je pense que ça passe, et c’est un plus.

Et au final, est-ce que je vous conseille ce “Yumi et le peintre de cauchemars” ? Cela dépendra de ce que vous cherchez. Ce livre n’est pas un must-have, et ne va pas devenir un incontournable absolu. Cependant, autour d’une histoire simple reprenant quelques clichés (de romance, d’opposition nuit/lumière), Brandon Sanderson amène quelques idées intéressantes. Et amène surtout une atmosphère agréable, avec un bon rythme de lecture. Cela s’avale donc sans mâcher, et on en ressort sans le moindre mal de ventre. Pas de surprise pour les lectures habituels de l’auteur (j’avais particulièrement aimé sa trilogie de Fils des Brumes, mais aussi SkyWard 1 et 2 !). L’homme sait conter ! De mon côté, cela m’a fait passer un moment suffisamment bon pour que j’achète un autre de ses projets secrets, ainsi que les chroniques de Roshar 🙂 A vous de voir !

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Autres avis : L’imaginerium de Symphonie, LadyLivre, Fairstelphique