Il me semble que je n’en ai pas souvent parlé ici car mes lectures de lui datent un peu, mais j’aime beaucoup Pierre Bordage. Enfin, à défaut de connaitre l’homme, j’ai beaucoup aimé pas mal de ses cycles qui restent des références pour moi (la Fraternité du Panca, par exemple). Aussi, je guette toujours avec un certain intérêt ses sorties, certain d’y retrouver au moins, à chaque fois, son talent de conteur capable de nous emporter dans ses histoires.

De la science fiction

Ici, le dixième vaisseau est, comme son nom l’indique fort bien, un livre de science fiction. L’histoire se passe dans une galaxie ma foi fort colonisée par une espère humaine dont on ne sait peu de choses, si ce n’est qu’elle ressemble quand même pas mal aux humains d’aujourd’hui. Le pitch est assez simple : 9 vaisseaux disparaissent en essayant de rejoindre une nouvelle galaxie à explorer. Pour essayer de percer le mystère, un capitaine particulièrement doué est sorti de son pénitencier, avec un deal simple : réussis, et tu seras libre (l’alternative étant, selon toute probabilité, la mort).

Bien, mais

Sur cette base, l’intrigue peut évidemment partir dans beaucoup de directions, mais je n’en dirais pas vraiment plus, le livre fait 400 pages, à vous de le découvrir. Ceci dit, je peux vous dire quelques mots quand même sur ce que j’en pense.

Et à dire vrai, j’en pense beaucoup, et peu de choses.

Pierre Bordage, je l’ai dit, est pour moi un extraordinaire conteur français, que j’ai surtout appris à apprécier dans ses longs cycles à la montée en tension progressive. Cycles qui partagent tous, d’ailleurs, la même trame de fond à mon sens, les rendant très semblables, sans que le plaisir de les lire ne se renie.

Et c’est bien ce conteur qui se retrouve ici. Le style est fluide, l’histoire est intéressante, les personnages aussi. Ce livre se lit bien, et vous passerez un bon moment en le lisant.

Mais… Mais on parle de Pierre Bordage. Et pour le coup, il manque pour moi quelque chose. Un souffle. Une inspiration. Ce petit quelque chose de plus qui m’a toujours transporté dans ses grands cycles. Ceci n’en fait pas un mauvais livre, loin de là, mais simplement, pas forcément ce que j’espérais.

Au final…

Au final, je suis dur. J’ai vraiment passé un bon moment en lisant ce livre, qui correspond bien à mon style de livre (space opéra !). Et sans le passif que j’ai avec l’auteur, vous pourrez sans doute le lire sans regret, et avec un vrai plaisir. C’est un bon livre. Simplement… je vais me faire le plaisir un jour de relire la fraternité du Panca, malgré tout, juste pour voir 🙂

Autres avis : SciFiLisons, En Tournant les Pages, Calysse

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