
Hé bien, long time no see comme on ne dit pas tant que ça ! Plus sérieusement, cela fait un bail que je ne me suis pas lancé dans quelques chroniques… La raison en est multiple mais assez simple : changement de boulot, manque de temps et puis, surtout peut être : je lis en marchant, et c’est beaucoup plus dur quand il fait froid et qu’il pleut ! (oui, j’habite Paris, il pleut souvent…)
Mais, avec les beaux jours pourraient revenir les belles lectures ! A l’occasion je vous raconterai ce que j’ai lu pendant mon hibernation (moins qu’en été, mais de la qualité !) mais en attendant, j’ai envie de revenir sur mon genre de prédilection : le space opéra ! Avec le tome 4 d’une série qui m’avait bien plue jusqu’à présent : Second Oekumène, tome 4 cette fois.
Qui dit tome 4 dit 3 chroniques précédentes : celle du 1, et son enthousiasme avec doutes ; celle du 2, avec nettement moins de doute, et celle du 3, tout à fait enthousiaste.
Un Space-Op TRES sympa
Comme c’est un tome 4, je vais essayer de vous donner une idée de ce dont il s’agit en spoilant le moins possible pour ceux qui hésiteraient à se lancer. Le second oekumène est un space opéra se passant dans un univers dans lequel l’humanité – seule, ne cherchez pas de petits hommes verts – a conquis les étoiles. Comme souvent, elle s’est réunie en empire, avec quelques contestations par ci par là. Le principe du cycle est de voir comment cet univers évolue face à deux stimulus convergents : (i) la mort de l’empereur qui régnait depuis des temps immémoriaux, cette mort étant à même de susciter de très larges évolutions ; (ii) l’affirmation progressive des “alters”, ces humains “améliorés” capables de différentes prouesses fort utiles (télépathie, par exemple) mais jusqu’à présent rejeté comme des sous-hommes.
L’ensemble du cycle suit la destinée de plusieurs personnages, dont 5 principaux qui ont été découverts dans le premier tome.
A titre de comparaison, on est un peu dans ce que Pierre Bordage pourrait faire dans le style de lecture, avec une différence sur la façon dont le sujet est traité (plus de personnages principaux, moins de “quête personnelles” chez “John Crossford”).
Roman initiatique, space opéra, SF militaire : top, mais pas trop ?
Ce tome 4 s’inscrit dans la droite lignée des 3 précédents. Ce qui, si vous avez lu mes critiques, est un bon point ! Le livre reste très prenant, se lit tout seul, et on passe un excellent moment ! Rien à redire sur tout cela, c’est vraiment une source de bien être. Franchement, pour que je le lise aussi vite en ce moment, cela veut tout dire.
Après, j’ai deux observations quand même :
- tout d’abord, il s’agit réellement et définitivement d’un tome de transition, mais placé à un moment étonnant dans le cycle. On est sur l’avant dernier tome, et ce qui se passe ne semble pourtant pas vraiment faire avancer définitivement l’intrigue. On apprend pas mal de choses sur différents personnages. On s’attache, toujours, il se passe des choses, principalement en lien avec le titre du roman (Vatican). Mais, l’intrigue globale n’avance que doucement
- Ensuite, ce livre mélange plusieurs genres : du space opéra, bien sûr, mais aussi un côté SF militaire, un côté roman initiatique je trouve aussi (même si pas complètement assumé). Et il ne fait pas tant de pages que cela ! Et puis, surtout, cela fait beaucoup de portes ouvertes, et peu de temps pour les fermer…
Une conclusion qui va devoir envoyer du pâté !
Dans l’ensemble, j’aime toujours énormément me plonger dans ce monde de l’Oekumène ! J’y passe un super moment, avec des personnages attachants, une intrigue prenante, et surtout un effet immédiat sur mon nombre des pages lues : cela se lit tout seul ! Après, il faut aussi se dire les choses : j’ai un peu peur du tome 5 ! Peur car trop de portes ouvertes, trop d’ambition, et reste t’il assez de pages en “un seul” tome ? A dire vrai, j’ai hâte d’être en novembre pour le savoir, mais je guetterai quand même volontiers l’annonce d’un “prolongement” de la sage, on ne sait jamais…
Bref : lisez le Second Oekumène, ça fait du bien !
Sortie le 21 avril aux éditions Critic