Image présentant une partie de la couverture de la millième nuit, d'Alastair Reynolds

Voici ma petite bafouille sur la Millième Nuit, d’Alastair Reynolds, donc.

Ces derniers temps, j’ai lu pas mal de livres qui n’étaient pas toujours en apparence faits pour moi (Summerland, le Club des Punks contre l’Apocalypse Zombie, Blackwater,…), avec en général une certaine réussite. Dans le cas de celui-ci, c’est tout l’inverse : c’est exactement ma came habituelle, et ce depuis bien longtemps. Ce qui me place toujours dans une situation difficile, car j’ai alors des attentes, parfois élevées. Et particulièrement ici, après avoir adoré House of Suns, du même auteur, dans le même univers.

Fort heureusement dans ce cas, quel que soit mon niveau d’attente, il a été dépassé : j’adore vraiment cet univers !

La Millième Nuit est une nouvelle publiée en VO en 2005 se passant dans l’univers d’House of Suns. Univers dont le Pitch n’est rien de moins qu’ébouriffant, déjà.

On se trouve dans un futur indéterminé dans lequel, entre mille autres choses, des “lignées” existent. Ici, nous allons suivre la lignée Gentiane, nommée ainsi du nom de sa fondatrice, Abigail Gentiane. Abigail aimait voyager, mais n’en avait jamais assez. Alors, de façon tout à fait casual, elle a créé 1000 clones, qui chacun sont chargés d’explorer la galaxie. Petit point de détail ? Les avancées technologiques sont telles que chaque clone – qui a son identité propre – se promène dans la galaxie pendant 200 000 ans (oui, pas de faute de frappe, même si l’UHL en contient une là dessus ;)). Période à l’issue de laquelle tous se retrouvent pour un grand moment d’échange sur le principe “1 jour, 1 histoire”. Et le 1000e jour (la 1000e nuit), celui dont l’histoire aura été la plus passionnante est déclaré vainqueur, et tous repartent pour 200 000 ans.

Comme vous l’aurez compris, la Millième Nuit raconte l’histoire d’un de ces moments d’échange.

Je n’en dirais pas plus sur le contenu, l’histoire est courte, se lit facilement, il n’y a aucune raison de vous spoiler.

Du Sense of Wonder majuscule

Bon, que retenir de ce livre du coup ?

Je crois qu’à dire vrai, rien que mon petit résumé doit vous avoir donné une petite idée : vous en connaissez beaucoup des livres où une famille se réunit tous les 200 000 ans pour se faire un petit barbecue (peut être pas un barbecue d’ailleurs) ?

Et c’est bien là qu’est tout l’intérêt. Cet univers imaginé par Alaistair Reynolds est vraiment fou. Son ampleur, son ambition intellectuelle. Son échelle temporelle ! C’est juste fou, et ça donne le vertige. Un monde où les civilisations passent si vite que les protagonistes ne les remarquent pas. Où la science se confond sans doute avec la magie. Où TOUT est possible !

Au delà ceci dit, dans cet univers magique, l’auteur nous offre une histoire passionnante, qui se lit tout seul, avec un rythme parfait. Avec des personnages principaux attachants, et un côté thriller qui rend le livre complètement page turner.

Bref, je n’ai pas tant de chose que cela à dire finalement tant les choses sont “simplement” époustouflantes. Cette novella est courte, mais DOIT être lue. On est pour moi dans la science fiction de catalogue, celle qui fait rêver, celle qui éblouit, celle qui donne le vertige par son ampleur. Celle qui se lit toute seule aussi, et pour laquelle on regrette à peine le livre fermé que ce soit déjà fini. Lisez le donc, et en même temps, rejoignez la grande campagne consistant à demander au Belial d’en profiter pour traduire House of Suns. Qui est la même chose, mais avec beaucoup plus de pages ! #FreeHouseofSuns

D’Autres avis : l’Epaule d’Orion, Quoi de Neuf sur ma pile,

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Lu dans le cadre du challenge #SummerStarWars