
Les étoiles sont légion, ou une rencontre ratée
Hum. Voici un livre de space opéra qui, en toute franchise, n’était pas vraiment pour moi, ou en tout cas pas en ce moment. Et qui n’est pas facile à résumer ! Et la raison en est la même dans les deux cas : c’est un livre dans lequel le principe est d’être perdu !
Le 4e de couverture semble pourtant assez clair :
Quelque part aux franges de l’univers, une armada de vaisseaux-mondes organiques, connue sous le nom de Légion, glisse lentement dans le vide sidéral. Depuis des décennies, ses différentes factions se battent pour mettre la main sur la Mokshi, le seul vaisseau capable de quitter l’armada condamnée.
La guerrière Zan se réveille sans souvenirs, prisonnière d’un peuple qui prétend être sa famille. On lui assure qu’elle est leur ultime chance de survie, l’unique personne capable de s’emparer de la Mokshi. Pour éviter un massacre, Zan va devoir choisir son camp. Mais comment choisir, quand vous commencez à suspecter que votre mémoire a été volontairement détruite ?
Alors, qu’est ce qui fait qu’on est perdu ? Hé bien, le monde tout d’abord, ne ressemble a priori à pas grand chose de connu. On est vraiment dans du word building de qualité, ce qui est un plus, mais qui ici m’a posé problème.
Un monde sans mémoire, mais du coup qui m’a perdu
Parce que, livré sans aucun code, on se retrouve donc à suivre Zan, une héroïne ma foi assez sympathique mais… qui a perdu la mémoire ! Résultat, elle non plus ne comprend rien à ce monde. Et puis, de toute façon, il n’est pas certain que quelqu’un dans ce livre comprenne quelque chose à ce monde, puisqu’on se retrouve dans un cas classique de monde-univers probablement post-apocalypse dans lequel la compréhension de la raison des choses a sans doute disparu depuis bien longtemps.
Et dans l’ensemble, cela a fait trop pour moi. Un monde décontenançant, livré sans code, et peuplé de personnages ne les ayant pas non plus, cela m’a un peu perdu. Mais je ne suis pas une bonne cible pour ce genre de livre je dois dire. A part Vita Nostra, qui m’avait fait un peu la même impression de monde déconcertant, mais en réussissant cette fois à m’entrainer pleinement grâce à son côté initiatique, cela me parle rarement.
Une rencontre ratée donc pour cette lecture des étoiles sont légion. Doit-elle être ratée pour vous pour autant ? Pas sûr, car je reconnais quand même beaucoup de qualités à ce livre. D’une part, je l’ai dit, un vrai effort de word building et je suis sûr que, si vous arrivez à rentrer dedans, cela doit être très agréable. D’autre part, des personnages qui progressivement arrivent à être attachants.
A vous de voir donc ! Peut être une lecture de vacances sympathique, peut être une expérience plus compliquée 🙂 Mais n’hésitez pas à me partager votre avis !
PS : j’aurais quand même une question pour l’éditeur quand j’y pense. Il est très surprenant de voir dans les remerciements l’auteur indiquer qu’il est très content d’avoir en couverture de son livre un vaisseau spatial, car cela lui semblait important… et que ce ne soit pas le cas sur l’édition française ?
D’autres avis : Le Culte d’Apophis, l’Epaule d’Orion, Au Pays des Caves Trolls, Les Chroniques du Chroniqueur,
Lecture précédente : L’Homme des Jeux, de Iain. M. Banks
Lecture suivante : Le Grand Vaisseau, de Robert Reed
Livre lu dans le cadre du challenge #SummerStarWars
