Extrait de la couverture de l'homme des Jeux, de Iain. M. Banks

Ce petit challenge #SummerStarWars est une belle occasion pour moi de relire quelques anciens coups de coeur. Et après cette bien sympathique aventure d’Andréa Cort, j’ai eu envie de me replonger dans un livre qui m’avait beaucoup plu à l’époque, à savoir l’homme des Jeux, livre qui fait partie du merveilleux cycle de la culture du regretté Iain M. Banks. Lu pour la première fois donc, de mémoire, vers 2004, donc ça commence à dater un peu. Je m’y suis donc relancé, avec un peu d’appréhension quand même suite à mon expérience étonnante de Tau Zéro récemment.

La Culture, une société essentielle de la littérature de science-fiction…

Il y aurait beaucoup à dire sur ce livre, et plus généralement sur la Culture. Je vais quand même essayer de faire simple.

La Culture est une société « futuriste ». Et, même si c’est sans doute une appréciation personnelle, je crois qu’on peut la qualifier d’utopiste. Dans un avenir non déterminé (il me semble), l’homme (enfin, l’homme, pas vraiment puisqu’on peut librement changer de sexe, ou créer toute combinaison souhaitée d’ailleurs) est présent partout dans la galaxie, voire dans plusieurs galaxies. Mais (i) il n’est pas seul ; (ii) il ne fout pas grand chose. Il n’est pas seul car cette société futuriste est avant tout anarchiste, mais « managée » par des intelligences artificielles, des drones, des vaisseaux, bref, tout ce qui peut abriter quelque chose. Ces intelligences sont de tout niveau, mais globalement, elles s’occupent de tout. Ce qui m’amène au (ii) : l’homme n’en fout pas une. Tous les besoins étant automatisés, l’homme n’a plus de rôle, si ce n’est de s’amuser, se détendre, créer, bref, tout sauf travailler a priori.

Passionnante, cette société est extrêmement importante dans la littérature SFFF d’aujourd’hui pour moi car il s’agit d’une brillante tentative de mettre en avant une société anarchiste comme modèle de société ultime. C’est assumé dans différents livres – notamment celui-ci -, c’est discuté, et c’est vraiment intéressant. Par ailleurs, il ne faut surtout pas penser, malgré ma laborieuse description ci-dessus, que les « drones » ne sont que de vulgaires robots. Il s’agit d’humains, en mieux. Pleins d’humour – dès le choix de leur nom -, pleins d’intelligences, plein de, hum, on va dire d’espièglerie. On a donc affaire ici à une vraie société, développée par pas mal d’angles différents – la guerre, les jeux, l’utopie -, mise en scène par un auteur avec un vrai talent dans l’invention, mais aussi dans l’écriture.

… dont ce livre est une excellente première approche

Et j’en arrive à « l’homme des jeux ». Ce livre se passe donc dans le Cycle de la Culture. On y retrouve Gurgeh. Je précise que je vais en parler comme d’un homme car il est masculin dans ce livre, mais cette distinction n’a pas de sens dans une société dans laquelle tout est possible, à tout moment. Donc, Gurgeh, en bon membre de la Culture, passe sa vie à jouer. A tous les jeux existants, toutes les versions modernes des Echecs, du Go,… Et, il y excelle, au point d’ailleurs de commencer à s’y ennuyer. Se propose alors à lui une opportunité comme seule la Culture peut en offrir : celle d’aller jouer dans une société qui vient seulement d’entrer en contact avec la culture à un jeu qui structure cette société : l’Azad.

Dis comme ça, le livre peut avoir l’air sympa, mais sans plus. Et pourtant, c’est un livre génial, que je vous conseille vigoureusement de lire si ce n’est pas déjà fait ! Pourquoi ?

  • D’abord, parce que c’est un page turner sans faille. Car même si c’est a priori un jeu, un vrai suspens s’installe, et la fin du livre arrive franchement très vite. Je l’ai relu rapidement, dans un vol, sans faillir.
  • Ensuite, parce que c’est n’est pas à une simple partie de jeu qu’on assiste avec Gurgeh, c’est à une vraie découverte d’un autre monde, et d’une autre culture. Et comme souvent, c’est bien fait, ça fait réfléchir, c’est marrant, c’est léger.
  • Enfin, parce que c’est la Culture. Que c’est la base en société futuriste. Et que franchement, quand ça se lit aussi facilement et aussi vite que ça, je ne vois pas de raison de seulement penser à refuser.

Conclusion simple : il faut le lire !

Donc, en conclusion : lisez « l’homme des jeux ». Vous pourrez dire que vous avez une idée de ce qu’est la Culture après ça. Vous passerez un super moment, intense car pas trop long et rythmé. Et après, vous n’aurez plus qu’à enchainer sur d’autres livres. De mon côté, cela m’a fait penser qu’il fallait que, plus tard, je m’en relise un autre. Peut être les enfers virtuels, moins connu et plus récent ?

Lecture précédente : La Troisième Griffe de Dieu, d’Adam Troy Castro

Lecture suivante : Les Etoiles sont Légion, de Kameron Hurley

Lu dans le cadre du challenge #SummerStarWars

Image représentant le challenge #SummerStarWars

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