Honnêtement, ces livres me fatiguent. Je mets toute une semaine à les lire à chaque fois, et je sue sur les 200 premières pages devant la nécessité de s’adapter à de nouveaux personnages, de retenir ces nombreux noms pas toujours évidents. Et de suivre, bien sûr, les intrigues parallèles. 

5e tome donc, et 5 fois le même sentiment. 

Et pourtant, j’y reviens toujours, avec un peu d’appréhension, mais avec un vrai bonheur. Pourquoi ?

Parce que franchement, c’est un sacré univers qu’a construit l’auteur. Ce n’est pas ma première saga de ce type, et vu le nombre de pages, il est assez normal que l’univers soit dense. Mais à ce point ? C’est vraiment un boulot formidable, un univers formidable, complexe, sans manichéisme, avec des personnages intéressants et attachants, des destinées croisées sur un horizon long… Pour une fois, cela m’a fait penser à GoT, non pour ses intrigues, mais pour l’enchevetrement des histoires. Quelque part, cela me fait aussi penser à du Baxter, pour l’ambition de cohérence temporelle sur longue période. 

Bref. Lire Erikson, je trouve que c’est un investissement. Mais sachez que cela vaut sacrément le coup ! Il y a du souffle, de la profondeur, c’est épique, c’est profond et intellligent. C’est une saga légendaire, complexe, dans laquelle j’ai hâte de replonger. Après une petite pause quand même histoire de reprendre mon souffle 🙂